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bateaux et louent gratuitement des terres[1]… Ils désirent surtout des émigrants qui viennent avec l’idée de rester longtemps ; il ne faut donc pas que les émigrants se sauvent au Japon après avoir réalisé une certaine fortune, mais qu’ils demeurent dans ces pays, afin d’y créer un Shin Nihon[2]… Au Pérou, selon la constitution, les Japonais auront le droit d’acheter des terres, des champs, des maisons, d’exploiter des propriétés et des mines. Les enfants pourront s’instruire gratuitement dans les écoles publiques et à leur majorité rester Japonais. Aux personnes résidant plus de deux ans, le droit de naturalisation sera accordé[3].

Ces pays sont riches mais déserts ; le gouvernement est faible ; il n’y a pas d’opinion publique fortement organisée : l’installation méthodique des Japonais et l’organisation d’un Shin Nihon n’a donc pas à craindre de protestations semblables à l’antijaponisme de Californie, ni de mesures antijaponaises. Et l’on rassure les émigrants sur le climat, qui, « dans ces régions, est fort agréable : la température y est chaude et non rigoureuse comme en Mandchourie[4]… Les Émigrants, qui souvent ignorent les principes de l’hygiène, sont parfois les victimes du béri-béri, de la dysenterie, des fièvres. Mais ceux qui feront attention n’auront rien à redouter… Somme toute, on peut dire que le climat du Pérou ressemble à celui du Japon et qu’il n’est pas hostile aux Japonais[5]… »

Enfin, comme derniers conseils généraux : « On

  1. Osaka Shimpo. Les nouveaux Territoires de l’Amérique du Sud, 15 mars 1907.
  2. Id., ibid.
  3. Toyo Keizai Shimpo, 25 mars 1907.
  4. Tôkyô Keizai Zasshi, 20 octobre 1906.
  5. Osaka Shimpo. Les nouveaux Territoires de l’Amérique du Sud, 15 mars 1907.