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Faut-il escompter que l’on aura une sphère d’influence nègre, une sphère d’influence japonaise, peut-être une sphère d’influence slave, trois dépôts de limon noir, jaune et blanc formés par les flots d’émigrants, partis des trois continents, Afrique noire, Asie jaune, Europe blanche et que des frontières abruptes s’élèveront entre les habitudes, les mœurs, les langues de ces trois races qui n’auraient plus rien de commun ? L’opinion des 75 millions de Blancs qui vivent actuellement aux États-Unis est unanime à refuser cet avenir et à penser que « l’exclusion du travail asiatique est aussi importante et aussi justifiée que leur adhésion à la doctrine de Monroe[1] ».

    saire général, M. Sargent constate que 386 000 immigrants sont restés dans l’État de New-York, 230 000 en Pennsylvanie, 85 000 dans le Massachussetts, etc. L’afflux de ces immigrants à New-York, Philadelphie, etc., constitue, selon lui, un « gros danger ». Ils y forment des colonies, réfractaires à l’américanisme.

  1. Hon. Ant. Michalek (of Illinois), House of Représentatives, 18 février 1907.