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ensemble qui interdit les mariages mixtes. À quoi bon dès lors, que les Japonais, économiquement, socialement, réussissent à se hausser aux mêmes rangs que les Blancs ? Ils n’en seront que plus dangereux pour les Américains. Plus l’écart entre les standards of living des deux peuples se comblera et plus les Jaunes et les Blancs appartiendront aux mêmes classes sociales, plus il sera difficile aux Américains de protéger l’intégrité de leur race et plus ils seront unanimes et énergiques à la défendre.

    ricaines ne se marient pas, et ne se marieront jamais, sauf de rares exceptions. Nous ne pourrons jamais les absorber… » Hon. J. M. Gearin, of Oregon, Senate, 7 janvier 1907. Cf. dans The Far East, d’Henry Norman ce même mysticisme anglo-saxon : « Nous pouvons aimer le Japon, l’admirer, commercer avec lui ; pour ma part, je ne crois pas qu’il soit possible de connaître le Japon sans l’aimer et l’admirer, et le Japon peut nous aimer, nous étudier, et trafiquer avec nous. Mais l’Anglais, l’Américain, le Français, l’Allemand ne forment qu’une espèce d’humanité, et le Japonais en est une autre. Entre eux se dresse et se dressera toujours, la distinction sacrée et indéracinable de la race. »