Page:Aubert - Américains et Japonais, 1908.pdf/100

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

À ces avantages de salaires s’ajoute la perspective d’un travail plus libre que sur les plantations hawaïennes, l’attrait d’un continent énorme aux possibilités indéfinies, le désir de voir des pays nouveaux, enfin l’action des recruteurs japonais qui travaillent pour les grands entrepreneurs de la côte. Voici quelques annonces faites par ces agents[1] dans des journaux japonais :

GRAND RECRUTEMENT POUR L’AMÉRIQUE

Par arrangement avec Yasuzawa, de San Francisco, nous recrutons des travailleurs pour le continent et leur offrons du travail. Point de délais à craindre en arrivant à San Francisco. Yasuzawa fournira immédiatement du travail. Les emplois qu’on offre consistent à cueillir des fraises et des tomates, à planter des betteraves, à s’engager dans les usines et comme domestiques. C’est vraiment le moment de partir ! Salaires : 1,50 dollar par jour. Tokujiro Inaya — Niigata Kenjin — Nishimura hotel. S’adresser à l’agence d’Honoloulou pour plus de détails, en envoyant le nom de votre plantation. (Extrait de l’Hawaïan-Japanese Chronicle, 22 mars 1905.)

AVIS SPÉCIAL

Pendant les trois mois qui viennent, nous recruterons travailleurs de la province Niigata, Japon, pour le continent américain. Adressez-vous à l’hôtel ci-dessous. Ne manquez pas une bonne occasion. L’association industrielle des Japonais de la province Niigata a envoyé un représentant à Hawaï pour encourager leurs compatriotes à aller en Amérique. Ce représentant, M. Seisaku Kuroishi, assiste quiconque s’adresse à lui. Yamaichi hotel, 1er février 1905. (Extrait de l’Hawaïan-Japanese Chronicle, 22 mars 1905.)

  1. Third report on Hawaï, n° 66, september 1906.