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On obtient tout ou partie de ces résultats à l’aide de remèdes libéralement offerts par la thérapeutique ; mais qu’on nous permette ici de le répéter, le chef-d’œuvre de l’art, en cette maladie comme en toutes, c’est de savoir reconnaître les cas où tout est à craindre si l’on n’agit pas avec hardiesse, où tout est à espérer au contraire, si on se renferme dans une sage expectation. Or, celui qui possède ce don précieux est incontestablement un bien grand artiste !… Mais où est-il donc ? Qu’on nous le présente afin que nous le félicitions : Ubi est laudabimus eum.

Nous avons exposé le traitement curatif rationnel et méthodique de la fièvre puerpérale classique, comme l’appelle le professeur Cruveilhier ; quant au traitement de la fièvre puerpérale que nous nommerons analogique, pour nous servir de l’expression du savant professeur, nous aurions évidemment le plus grand tort d’en parler, attendu que l’école fantaisiste, ordinairement si satisfaite et si tranchante, déclare elle-même très humblement que dans la majorité des cas, le traitement n’aboutit à rien de bon. Ce qui justifie l’aphorisme ancien : Aliquando, optima medicina interdum est medicinam non facere.


Exposé sommaire des conclusions générales des treize orateurs qui ont pris part à la discussion.


Voici réduites à leur plus simple expression les conclusions des treize orateurs qui ont pris part à la discussion ouverte à l’Académie, sur les trois questions ainsi posées par M. Guérard : Quelle est la nature de la fièvre puerpérale ? Quel est son mode de propagation ? Quel est le traitement qu’il convient de lui appliquer ? Ont répondu :

M. Depaul. — La fièvre puerpérale est une fièvre essen-