dans le torrent de la circulation ou sur des organes principaux.
Lorsqu’elle ne sort pas de ses limites naturelles, la fièvre puerpérale, succédant par réaction à l’affection puerpérale, est une fièvre salutaire, comme le fait remarquer Sydenham, qui recommande d’agir à son égard avec la plus grande circonspection, et même d’en abandonner complètement la guérison à la nature lorsqu’elle vient à se compliquer.
Une fois en vigueur, la fièvre puerpérale peut occasionner une foule d’accidents ou de lésions qu’il faut bien se garder de confondre avec les états puerpéraux primitifs.
Les symptômes de la fièvre puerpérale sont décisifs et absolus, les ayant décrits plus haut, nous nous abstiendrons de les reproduire de nouveau.
En méditant sur la valeur relative de chacun des éléments de la fièvre puerpérale et des symptômes qui la caractérisent ; en interprétant cliniquement tous les phénomènes critiques qui se montrent isolément ou simultanément chez les femmes qui ont guéri de cette affection, on arrive, avec de la persévérance, à se faire une idée complète et médicale de l’état morbide fort complexe qui résulte de l’ensemble de ces phénomènes d’affection et de réaction. Ainsi, par exemple, dans la première période de la maladie, on assiste véritablement au mouvement et au transport des matières laiteuses ou lochiales sur des organes ou des parties qu’elles envahissent en quelque sorte en ennemies. Dans la seconde période de la maladie, on distingue parfaitement le travail de la nature médicatrice qui s’efforce de pousser les matières morbifiques vers les émonctoires naturels. Enfin, dans la troisième période, la lutte est évidente pour tout le monde ; les crises et les jugements se prononcent, et l’on est à même de voir et non sans admiration, l’économie tout entière, naguère oppressée ou en