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RÉSUME ET SYNTHÈSE.


TABLEAU DE LA FIÈVRE PUERPÉRALE.


Unicuique morbo non fictitia, sed certa et proprie natura est.
(Baglivi.)

Ces paroles de Baglivi sont parfaitement applicables à la fièvre puerpérale. En effet, il n’y a pas de maladie qui ait une nature plus franche, plus arrêtée, plus personnelle, si on peut s’exprimer ainsi ; pas de maladie dont les caractères soient mieux tranchés, plus univoques, plus consentants ; pas de maladie, enfin, dont les symptômes se succèdent plus régulièrement et dont les effets soient aussi constamment les mêmes, comme le fait très judicieusement remarquer le professeur Leake dans son bel ouvrage sur la fièvre des femmes en couches, child-bed fever.

Et en effet, si la fièvre des femmes en couches présente quelques rapports avec d’autres fièvres, et particulièrement avec les fièvres traumatique et miasmatique, il est cependant bien reconnu qu’elle en diffère profondément par son origine, ses symptômes, ses complications et sa terminaison, qui en font une maladie spéciale et unitaire, susceptible à la vérité de se montrer sous des aspects différents, mais qui, au fond, n’en conserve pas moins son caractère primitif, original, essentiel.

Maintenant, que les anciens auteurs l’aient désignée alternativement sous les noms de fièvre laiteuse, utérine,