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sur cette matière dans une brochure, dont le succès est venu nous fortifier dans l’espoir que nous avions conçu d’un prompt retour de l’opinion aux saines traditions dont on ne s’écarte jamais sans tomber dans l’impuissance et la déconsidération ; car, comme le disait naguère une des gloires de la littérature française : « Ceux qui s’imaginent que le passé en face du présent est la mort en face de la vie, se trompent ; ils nient leurs destinées et leur honneur, et cette grossière erreur les conduit à leur perte ou à un abaissement absolu. »

Le travail que nous soumettons aujourd’hui aux hommes de bonne foi, a pour objet de fixer l’attention sur l’anarchie qui nous épuise ; de montrer qu’en médecine aussi la pyramide est renversée, et, enfin, de démontrer une fois de plus l’impérieuse nécessité d’avoir en médecine des principes fixes et inviolables. Du reste, ces principes existent ; ils constituent la science instituée par Hippocrate, et, comme l’a dit avec une raison profonde M. le professeur Pétrequin : « C’est vraiment une chose remarquable que de toutes les sciences, la médecine soit la seule qui ait eu la force de traverser tous les âges et d’arriver jusqu’à nous sous l’auréole d’Hippocrate ! » Cela prouve au moins que le vitalisme possède la vie des grandes vérités, car pour avoir résisté à des attaques qui se renouvellent sans