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n’en sont que les résultats éventuels ou les conséquences. Ainsi donc toutes les altérations physiques ou matérielles des organes (indurations, ramollissements, atrophies, hypertrophies, épanchements, suppurations, dégénérescences de toute espèce) sont des produits d’exhalations, de sécrétions ou d’autres fonctions pathologiques, lesquelles ont leur type dans les fonctions naturelles.

Voilà ce qu’on, entend, en médecine hippocratique, par ce mot fièvre. Si messieurs de l’Académie avaient tant soit peu daigné se remettre au courant de ces choses dogmatiques, la discussion eût été moins nébuleuse, moins tourmentée, moins passionnée, et elle eût incontestablement obtenu un meilleur et plus honorable résultat.

Maintenant que nous avons fait connaître scientifiquement la fièvre en général, donnons la définition de la fièvre puerpérale. Qu’est-ce que la fièvre puerpérale ? C’est une fièvre qui se lie essentiellement et exclusivement aux conditions passagères de la puerpéralité, conditions sur lesquelles nous reviendrons bientôt… C’est ainsi que dans le langage hippocratique, l’adjectif du mot générique fièvre, indique toujours ou la cause, où la nature, ou l’état, ou l’objet, ou le but de la fièvre, et c’est là, sans contredit, un véritable enseignement préalable.

Simplification de la question.

Simplifier une question, c’est la réduire à ses plus simples éléments et à ses conditions exclusives ; c’est, en ce qui concerne la fièvre puerpérale, indiquer méthodiquement ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas ; c’est la dégager de tous les états morbides qui la précèdent, qui l’accompagnent ou qui la suivent ; en un mot, c’est ne parler que d’elle, en respectant le caractère qui lui est propre.

Réduite à ses véritables et légitimes proportions et rame-