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PHILOSOPHIE MÉDICALE.


DES PRINCIPES DU VITALISME APPLIQUÉS À LA SOLUTION SCIENTIFIQUE DE LA QUESTION DE LA FIÈVRE PUERPÉRALE.


La médecine subsiste depuis longtemps, et elle a découvert des principes et une route par lesquels on est parvenu depuis plusieurs siècles à une infinité de choses dont l’expérience a consacré la vérité.
(Hipp. de Lége.)

La question que nous allons aborder est une des plus importantes entre toutes ; en effet, ce n’est pas simplement de la fièvre puerpérale que nous allons parler, mais de la fièvre en général, c’est-à-dire de la réaction vitale ! Or le dogme de la réaction est un des dogmes principaux de la médecine traditionnelle ; il s’étend à tout et il domine en quelque sorte toutes les branches de la pathologie par la vive lumière qu’il jette sur l’histoire des maladies. Et, d’autre part, ce sera peut-être chose nouvelle, car, à en juger par ce qui se passe autour de nous, voire même dans les régions officielles, on dirait vraiment que bien des médecins méconnaissent ou n’ont jamais connu l’esprit de la médecine.

Qu’est-ce que la fièvre ? Nous allons répondre à cette question par des définitions et des commentaires empruntés aux pères de la science, et aux maîtres les plus autorisés des temps modernes.

Selon Hippocrate : Febris est naturæ instrumentum ; selon Celse : Denique ipse febris (quod maxime mirum videri potest) sape presidio est ; selon Galien : La fièvre est comme le tableau