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que la péritonite, quand il y a dans l’organisme assez de sang, est améliorée par les saignées locales, les fomentations aqueuses et les purgatifs doux ; qu’il est indispensable de nettoyer, au moyen d’injections doucement portées, la cavité utérine du sang et de la sanie putride qu’elle contient ; que l’on ne possède guère de moyens contre le caractère septicémique et galémique de la péritonite, etc., etc. » Vous le voyez, il faut bien rendre cette justice à M. Piorry qu’il n’oublie rien ; qu’il pousse à fond l’analyse clinique, et qu’il est le seul à l’Académie qui ait fait une part à l’action du lait sur le sang (galémie) dans la fièvre puerpérale. Enfin, M. Piorry termine son discours en protestant avec une piquante ironie contre le vague des doctrines entretenues par le vague des mots. — Nous répondrons au savant professeur qu’il ne tient qu’à lui et à ses illustres collègues de faire cesser ce nébuleux état de choses ; qu’ils se concertent pour enseigner d’un commun accord les principes de la médecine traditionnelle, dont on ne dit plus rien à l’école depuis la suppression de la chaire de médecine hippocratique si brillamment occupée par Thouret ; qu’ils s’entendent pour que les élèves, selon le reproche amer du professeur Trousseau, récoltent sur les bancs de l’école autre chose que de la poussière (de la poussière de professeur) ; qu’ils impriment enfin à leur enseignement le caractère philosophique et critique qu’il doit avoir, et quand ils en seront arrivés là, il n’y aura plus à la Faculté de Paris, comme à celle de Montpellier, qu’unité de principe, unité de système et unité de but, Alors le vague des doctrines se dissipera comme par enchantement avec le vague des mots, et le sanctuaire officiel ne retentira plus désormais que des sons d’un concert harmonieux.

M. Hervez de Chégoin. — M. Hervez de Chégoin est un des praticiens de Paris qui joignent au plus grand savoir la