3o Frisson presque constant, unique dans beaucoup de cas et suivi de peu de réaction ; il manque rarement ;
4o La fréquence du pouls, qui est rarement au-dessous de 120, et souvent à 160, petit, dépressible, ondulant, bientôt filiforme ; il se relève par instants pour se déprimer de nouveau ;
5o La chaleur de la peau est modérée et pas en rapport avec l’accélération de la circulation ;
6o La respiration est courte, anxieuse, entrecoupée de profondes inspirations ;
7o Les troubles passagers de l’intelligence, l’embarras de la parole ;
8o L’altération profonde du visage ;
9o Les douleurs péri-articulaires aux épaules, au coude, au poignet ;
10o Douleurs abdominales très variables quant à l’époque de leur intensité ;
11o Ballonnement du ventre ordinairement considérable et qui peut, en gênant les mouvements du diaphragme, occasionner la mort ;
12o Diarrhée abondante, bientôt involontaire ;
13o Vomissements jaunâtres ou verdâtres ;
14o Suppression des lochies et de la sécrétion du lait ;
15o Enfin, il faut tenir compte de cette circonstance qu’une épidémie existe.
Voilà les caractères propres de la maladie ; on ne peut la confondre, mais cette méprise est fréquente, qu’avec l’infection purulente, la fièvre putride et la fièvre typhoïde.
M. Depaul a certes très bien dit, mais nous craignons qu’il n’ait trop dit. Sa description, d’ailleurs très remarquable, est si large, si étendue, qu’elle embrasse non-seulement la fièvre puerpérale proprement dite, mais encore les états puerpéraux en général et la fièvre puerpérale épidémique en particulier.
Abordant la question du traitement, M. Depaul s’écrie :