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DE LA
FIÈVRE PUERPÉRALE
DEVANT
L’ACADÉMIE IMPÉRIALE DE MÉDECINE DE PARIS


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Qu’est-ce que la science, si le souvenir des faits antérieurs ne vient à propos renouer le présent au passé.
(Zimmermann.)


La question de la fièvre puerpérale est vieille comme le monde, vieille comme le premier enfant !… Aussi, pour la connaître à fond, faut-il l’étudier chez les anciens et chez les modernes, en comparant les principes qui ont eu cours autrefois avec ceux qu’on agite aujourd’hui et qu’on voudrait faire prévaloir ! Tel est le but que nous allons essayer d’atteindre.

Reportons-nous en 1798 ; l’École de médecine de Paris brillait alors de tout son éclat ; elle citait avec orgueil les noms de ses professeurs, Baudelocque, Boyer, Cabanis, Chaussier, Corvisart, Deyeux, Dubois, Fourcroy, Hallé, Lallement, Percy, Pinel, Richard, Sabatier, Thouret… Et véritablement ces illustres maîtres formaient une pléiade dont l’auréole projetait de vives lumières sur les deux hémisphères. Cabanis professait l’histoire de la médecine ; Thouret professait la doctrine d’Hippocrate ; J. Sue professait la bibliographie médicale ; c’était enfin l’âge d’or du haut enseignement, des grands principes, des saines traditions et de la synthèse scientifique…