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toujours. Nous l’avons observée 8 fois : c’est sans doute elle qui a été désignée sous le nom de mania à potu dans la statistique des États-Unis (Beck).

Les privations ont encore une part assez forte. Nous reviendrons plus tard sur l’importance de cette cause.

Nous avons fait un groupe séparé pour les maladies à la suite desquelles ou pendant lesquelles le délire maniaque se déclare. Parmi les maladies étrangères à l’encéphale, la pneumonie, sans doute à cause du mouvement fébrile qu’elle détermine, produit souvent une manie passagère qui accompagne son début ou sa résolution. Nous avons vu plusieurs pneumoniques, chez lesquels un délire intense s’était déclaré pendant leur séjour dans un hôpital, arriver dans notre division avec l’intégrité de leurs facultés intellectuelles. Il en est de même pour quelques autres affections, l’épilepsie, le phlegmon, etc.

Il ne sera peut-être point sans intérêt de faire connaître le nombre des accès antérieurs à celui que nous observions. Il y a évidemment là une cause prédisposante à la folie. Plus un individu a eu d’accès de manie, plus il a de chances d’en être encore atteint.

Sur 45 maniaques

23 avaient déjà eu 1 accès.
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7 3
4 4
2 5