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origine avec l’époque de l’année où elle a commencé. Ceci s’applique surtout aux déments et à quelques maniaques, qui, malgré leur état de folie, peuvent rester longtemps dans la société avant d’être séquestrés. Nous n’avons pas la prétention de remplir complétement cette lacune ; nous allons seulement nous arrêter un instant sur les variétés du délire qu’ont présentées les malades admis pendant l’année 1839. Nous ne nous occuperons pas du tableau de 1831 à 1838, parce que nous n’avons point connu les malades qui s’y trouvent indiqués, et que le relevé a été fait simplement sur des registres d’administration.

La manie, qui est la forme peut-être la plus soumise à des influences atmosphériques, a présenté son maximum dans les mois de juillet et d’août, les deux mois les plus chauds de l’année. Mars vient en troisième ligne ; c’est l’époque, en effet, où quelques manies périodiques récidivent ordinairement. Le mois de septembre est celui qui a donné le moins grand nombre de cas de manie, mais les mois de l’hiver en ont fourni une bonne part. Notre calcul n’étant basé que sur 181 malades, on ne sera pas étonné de trouver si peu de différences ; et nous nous garderons bien de tirer de ces faits des conclusions qui puissent faire foi : nous nous trouvons dans le même cas pour les autres genres de folie.

Les cas de monomanie ont été reçus à peu près également dans chaque mois de l’été ; le maximum répond en septembre ; les mois d’hiver en ont offert un moins grand nombre. Nous ne dirons rien de la stupidité et de la mélancolie. Pour la démence simple, on trouve peu de différence dans les mois