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Dans ces trois termes de comparaison, le maximum des admissions est pour la saison de l’été, et le minimum pour celle de l’hiver. Il n’y a que le printemps et l’automne dont le rang soit variable : le premier vient en seconde ligne dans deux de ces relevés, et seulement en troisième pour l’année 1839 ; du reste, le chiffre qui les sépare est peu considérable, et ces deux saisons se ressemblent tellement, qu’il ne faut pas s’étonner que l’une ou l’autre prenne le dessus ou le dessous, suivant qu’elle aura été plus chaude ou plus froide. Dans le tableau des statistiques réunies, l’été se trouve en première ligne pour MM. Greco, Esquirol, Bertolini, Bonacossa et Desportes ; c’est le printemps pour M. de Boutteville, l’automne pour M. Bouchet, et l’hiver pour l’asile de Dundée. Le minimum répond en hiver sur six d’entre elles, en automne pour M. de Boutteville, et au printemps pour Dundée. Ces différences doivent dépendre du petit nombre de malades sur lesquels ont opéré quelques-uns de ces auteurs ; et partout où le chiffre a été très élevé, comme à Charenton et à Bicêtre, les résultats se sont parfaitement accordés.

Nous n’avons point jusqu’à présent distingué les divers genres d’aliénation relativement aux saisons ; personne ne l’a fait que nous sachions : aussi cet examen est-il plein de difficultés, et expose à bien des erreurs, surtout si l’on emploie la manière ordinaire de procéder. Non-seulement on devrait retrancher de ces études les épileptiques, les idiots et les imbéciles, mais encore il faudrait, pour apprécier convenablement l’influence des saisons, remonter au début de la maladie et rechercher la relation de son