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ment imbéciles. Nous n’avons presque pas à nous arrêter sur les épileptiques : un huitième à peu près avait moins de 20 ans ; la plupart étaient jeunes ; deux seulement avaient plus de 50 ans, et l’épilepsie existait depuis plusieurs années. Cela nous prouve que la première enfance et la jeunesse sont les plus propres au développement de cette maladie, et que l’on a d’autant moins de chances d’en être atteint qu’on est arrivé à un âge plus avancé.

Art. II. — Mois et saisons.

La question de l’influence des saisons est une des plus intéressantes à étudier, et nous tâcherons de rendre sa solution plus complète en examinant séparément les divers genres d’aliénation après avoir considéré les résultats généraux que nous fournira la totalité des aliénés. Plusieurs causes extérieures semblent devoir concourir au développement de la folie : mais l’influence la plus certaine est celle de la température ; nul doute qu’il ne faille lui rapporter tout ce que l’on a dit jusqu’à présent des mois et des saisons. Nous allons donner le tableau des admissions de 1839 ; il fait connaître le nombre des entrées pour chaque mois, et la proportion relative des diverses espèces d’aliénation qui ont été admises. Ensuite, à l’exemple de plusieurs auteurs, nous réunirons les mois en saisons. Nous avons cru devoir placer sur ce tableau les degrés extrêmes auxquels chaque mois le thermomètre centigrade est arrivé.