« Ainsi, quoique numériquement et d’une manière absolue, il soit vrai de dire qu’il y a plus d’aliénés de l’âge de 30 à 40 ans qu’avant et après cette époque de la vie, on se tromperait si l’on en tirait la conclusion qu’à cet âge l’homme est plus exposé à perdre la raison, puisque relativement à la population générale il y a mois de fous de 30 à 40 ans que dans les âges suivants. »
Un auteur qui est venu après, M. de Boutteville, reprenant le même calcul, mais par une opération sans doute différente, est arrivé à conclure que l’âge de 30 à 40 ans était le plus favorable à la production de la folie, et qu’il pouvait être regardé réellement comme une prédisposition.
Voici un tableau qui expose le calcul auquel il s’est livré.
ÉPOQUES DE LA VIE. | NOMBRE des aliénés. |
POPULATION sur dix millions d’habitants. | |
Avant 20 ans. | 784 | 4,018,157 | |
De 20 à 30 ans. | 2,549 | 1,637,413 | |
De 30 à 40 ans. | 3,048 | 1,404,371 | |
De 40 à 50 ans. | 2,777 | 1,160,475 | |
De 50 à 60 ans. | 1,801 | 891,938 | |
De 60 et au-dessus. | 1,910 | 887,646 | |
Totaux. |
12,869 | 10,000,000 |
M. de Boutteville déduit de son travail que le nombre relatif des aliénés ne croît pas avec l’âge jusqu’à la fin de l’existence, et que la folie est moins