Page:Athanase d’Alexandrie - Vie de Saint-Antoine, trad Manoury.djvu/33

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de les ramener au bien. Car il croyait et il répétait que l’amitié et la fréquentation de tels hommes est la ruine des âmes et la perte du salut. Il avait particulièrement en horreur l’hérésie des Ariens. Il exhortait tous les chrétiens à éviter leur société et à fuir leurs erreurs. Quelques-uns de ces perfides étant allés un jour le voir, Antoine les reconnut, découvrit leur impiété et les chassa de sa montagne, en disant que leurs paroles étaient pires que le venin des serpents.


Il se rend à Alexandrie pour confondre les Ariens.


60. Les Ariens ayant publié faussement qu’Antoine partageait leurs sentiments, il manifesta la plus vive indignation contre cette imposture. Ensuite étant descendu de sa montagne sur l’exhortation des évêques et de tous les fidèles, il entra dans Alexandrie, condamna publiquement les Ariens, les appela les derniers des hérétiques et les avant-coureurs de l’antechrist ; et il enseigna au peuple que le Fils de Dieu n’est point une créature, mais le Verbe et la Sagesse éternelle du Père.


Il opère un grand nombre de conversions.


61. Les peuples entendaient avec joie un si grand homme anathématiser l’hérésie ennemie de Jésus-Christ, et tous les habitants de la ville s’empressaient en foule d’aller voir Antoine. Les païens eux-mêmes et ceux qu’ils appelaient leurs prêtres venaient au temple en disant : « Nous voulons voir l’homme de