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légumes, afin de procurer à ses visiteurs un léger soulagement dans leur pénible voyage.


Il commande aux bêtes sauvages, et elles obéissent.


53. Dans les commencements, les bêtes du désert, attirées par la fontaine, causaient souvent du dégât dans ses semailles et ravageaient ses cultures. Un jour le saint vieillard prit un de ces animaux sauvages, et, s’adressant en son nom à tous les autres, il leur dit agréablement : « Pourquoi me faites-vous du mal, quand je ne vous en fais pas ? Allez-vous-en, et, au nom du Seigneur, n’approchez plus d’ici. » Depuis ce moment les animaux du désert, comme effrayés par cette défense, n’approchèrent plus de ce lieu.

54. Antoine vivait seul sur cette montagne retirée, consacrant tout son temps à la prière et aux exercices de la piété. Ceux des religieux qui prenaient soin de lui le prièrent de souffrir qu’ils vinssent de mois en mois lui apporter des olives, des légumes et de l’huile, car il était devenu vieux.


Les compagnons de saint Antoine sont sur le point de mourir de soif.


55. Les moines l’ayant un jour prié de descendre de sa montagne, et de venir visiter leur monastère qu’il n’avait pas vu depuis bien des années, il se mit en marche avec ceux qui étaient venus le trouver. Un chameau portait des pains et de l’eau pour le voyage, car tout ce désert est aride, et nulle part