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à sa recherche ; il ne revenait point chez lui sans l’avoir vu, et il ne le quittait qu’après avoir reçu de lui, pour ainsi dire, un secours de voyage pour cheminer dans la vertu.


Saint Antoine joint le travail des mains à la prière et à la lecture.


11. Tout son désir, toute son ardeur, tendait à accomplir parfaitement ses exercices spirituels. Il y joignait le travail des mains, se souvenant de cette parole de l’Apôtre : Que celui qui ne veut point travailler ne mange point. Ce qu’il gagnait, il l’employait à ses besoins et au soulagement des pauvres. Il priait continuellement, car il avait appris qu’on doit prier en particulier sans intermission (I Thess., 5, 17). Il s’appliquait tellement à la lecture des livres saints, qu’il n’en laissait rien tomber par terre ; il retenait tout ce qu’il lisait, au point que dans la suite sa mémoire lui tenait lieu de livre.


Comment saint Antoine profitait des bons exemples.


12. Telle était la vie que menait saint Antoine, et elle le faisait chérir de tout le monde. Il se soumettait sans réserve aux hommes pieux chez lesquels il se rendait. Il observait secrètement en quoi excellait chacun d’eux par son zèle et sa piété. Dans l’un, il remarquait l’affabilité ; dans l’autre, l’assiduité à la prière ; celui-ci l’édifiait par sa douceur celui-là par sa charité, un autre par ses veilles, un autre par son application à la lecture. Il admirait celui-ci pour sa