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faubourg Saint-Antoine, au grand Condé, alors chef des Frondeurs, par le maréchal de Turenne, commandant l’armée royale.

Ce lieu, illustré par la présence du roi dans cette importante affaire, fut alors nommé Mont-Louis.

En l’an 1675, le roi Louis XIV, pour délasser de ses travaux son confesseur le père Lachaise, qu’il affectionnait singulièrement, voulut lui procurer une agréable retraite.

Par ordre, royal l’enclos de Mont-Louis fut agrandi, la maison reconstruite, on l’éleva de deux étages ; sa façade, tournée vers Paris, fut établie sur une terrasse à laquelle on parvenait en traversant un parterre rafraîchi par des bassins et orné d’arbrisseaux, dont les fleurs embaumaient l’air, en réjouissant la vue de Sa Révérence.

Au bas était une orangerie.

De son habitation élevée, le père jésuite, qui avait joint au fardeau de la conscience royale le poids de la direction des affaires ecclésiastiques, promenait son regard sur la capitale, qu’il dominait par son royal pénitent.

Mont-Louis devint le rendez-vous des personnages les plus élevés de la cour et de la ville ; on y accourait pour solliciter la faveur du révérend père confesseur, ou détourner les dangereux effets de sa disgrâce.

Après la mort du père Lachaise, Mont-Louis devint la maison de campagne des pères Jésuites.

Lors que fut expulsée de France la puissante com-