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LA CHASSE AUX LIONS

allait nous jeter par terre, et toute sa famille se précipitait pour l’aider à nous ramasser.

À la fin, je veux dire au bout de trois minutes qui nous parurent plus longues que des heures, Pitou, qui se penchait en arrière pour voir plus tôt les képis du 7e, me crie :

« Les voilà ! les voilà ! vive la ligne ! À nous Paindavoine ! à nous ! »

Et, en même temps, la lionne, qui entendait le clairon comme nous et qui savait ce que ça voulait dire, pousse un rugissement épouvantable, fait un bond de trois pieds de haut, qui nous jette tous les deux par terre les quatre fers en l’air, saute à bas du rocher dans le chemin et part au triple galop, pour rejoindre son beau-père, ses beaux-frères, sa sœur et toute sa famille, qui venaient au-devant d’elle.

En deux secondes elle avait disparu, en emportant notre épervier dont elle n’avait pas pu se débarrasser.