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LA CHASSE AUX LIONS

nos fusils ne servaient qu’à nous tenir debout. Parole d’honneur ! j’avais vu le feu douze ou quinze fois, et Pitou pareillement ; nous avions monté ensemble à l’assaut des villages kabyles, où ces enragés se battaient à coups de fusil, à coups de sabre, à coups de couteau, à coups de pierres, et, à moitié morts, se relevaient encore pour nous mordre aux jambes comme des chiens enragés, mais nous n’avions jamais rien vu de si épouvantable.

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La lionne finit par passer sa tête à travers le grand trou.

Je dis à Pitou :

« Tiens-toi bien, mon vieux, tiens-toi bien ! Si tu lâches l’épervier, nous sommes fichus !

— On se tiendra ! répliqua Pitou, on se tiendra ! Me prends-tu pour une moule ? »

Et il se tenait ferme, le gaillard ! Depuis que le monde est monde, il