Page:Assollant - La Chasse aux lions.djvu/61

Cette page a été validée par deux contributeurs.


VI

PITOU ET DUMANET DÉLIBÈRENT


Quant à l’Arabe, il avait l’air content, il avait l’air effrayé, il avait l’air transporté de quelque chose que je ne pouvais pas deviner, comme qui dirait d’une envie de pleurer et d’une envie de rire, d’une envie de chanter et de danser, et aussi d’une autre envie d’arracher son burnous et de le déchirer en charpie.

« Où est-il ? »

L’Arabe montra du doigt quelque chose à terre et répondit :

« Là ! »

Pitou se baissa pour mieux voir et répliqua :

« Pas possible !

— J’en suis sûr, » dit l’Arabe.

Pitou reprit :

« Regarde donc, Dumanet. »

Moi, pendant ce temps, je regardais la montagne pour voir venir le lion de plus loin.

Quand Pitou m’appela, je baissai la tête à mon tour et je regardai.

« Qu’est-ce que ça, Dumanet ?

— Parbleu ! qu’est-ce que tu veux que ce soit, si ce n’est pas du crottin d’âne ? »