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frayeur, dans les rues environnantes, ce qui permit aux serviteurs du palais d’avertir Corcoran.

Celui-ci faisait tranquillement la sieste. À peine éveillé, il s’avança sur le perron du palais en se frottant les yeux. Il voyait descendre du ballon, qui rassemblait à une petite maison très-solide et très-légère et à un aigle aux ailes puissantes, une jeune femme d’une rare beauté et vêtue à la dernière mode de Paris. Un jeune homme de bonne mine lui donnait la main, et dans ce jeune homme Corcoran reconnut avec étonnement son cousin et son ami intime, le célèbre Yves Quaterquem[1] de Saint-Malo, membre correspondant de l’Institut de France.

Le premier mouvement du maharajah fut de s’élancer dans les bras de son ami.

« Ah ! l’heureux hasard ! s’écria Corcoran.

— Hasard ! répliqua le nouveau venu. Point du tout, mon cher… Nous faisons des visites de noces dans la famille. Voici ma femme. »

Et de la main il désigna la jeune femme qui l’accompagnait.

« Par la déesse Lackmi, dont vous êtes la vivante image, s’écria Corcoran en s’inclinant avec

  1. Les personnes qui ont lu les Amours de Quaterqem, reconnaîtront sans peine ce nouveau personnage. Les autres trouveront sans doute que l’analyse rapide que Quaterquem lui-même fait ici de ses aventures suffit à la clarté du récit.