Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, II.djvu/91

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de bonnes nouvelles à Calcutta, et j’ose, mylord, supplier Votre Seigneurie de croire aux respects les plus profonds

« De son très-loyal, très-obéissant
« et très-dévoué serviteur,
« George-William Doubleface
« (alias Scipio Ruskaert). »

« P. S. Votre Seigneurie ne sera pas étonnée, j’ose le croire, si j’ai dû porter à un million de roupies le crédit qu’elle a daigné m’accorder sur la maison Smith, Henderson and Co, de Bombay. Votre Seigneurie n’ignore pas que les investigations de toute espèce auxquelles je me suis livré par ses ordres coûtent fort cher, et que, de toutes les marchandises connues, la trahison est la plus précieuse, bien qu’elle ne soit pas la plus rare. Outre l’honorable M. Baber et ses amis, j’ai dû acheter vingt-cinq ou trente consciences indoues, et bien que ces consciences païennes ne soient pas tout à fait au même taux que les consciences chrétiennes de messieurs les membres de la chambre des communes, cependant le tarif est encore très-élevé. Du reste, le trésor d’Holkar, auquel le soi-disant maharajah n’a fait qu’une brèche insignifiante, remboursera amplement le gouvernement de Sa Majesté.

« Il est même possible — mais ceci n’est qu’une