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ou vif le capitaine Corcoran, que tous les Mahrattes regardent comme invincible, et de terminer ainsi sa glorieuse carrière par un magnifique coup d’éclat, tout cela décide Baber à tenter la grande entreprise.

« Quant aux moyens d’exécution, je le connais : on peut s’en fier à lui. Dans sa première jeunesse, il était l’un des chefs les plus redoutables des thugs, et il a commandé longtemps des bandes de cinq à six cents hommes. C’est parmi ses anciens associés qu’il s’est chargé de recruter trente coquins déterminés, dont le moindre a été condamné à mort deux ou trois fois. Trente, c’est assez ; car je ne dois pas dissimuler à Votre Seigneurie que le but de Baber est bien moins de faire prisonnier Corcoran (chose à peu près impossible), que d’en débarrasser le gouvernement anglais, quibuscumque viis, c’est-à-dire n’importe comment.

« Je n’ai pas besoin, mylord, d’informer Votre Seigneurie que, en aucun cas, son nom ne pourra être compromis dans une pareille entreprise, et qu’elle pourra nier hardiment toute participation aux manœuvres du brave Baber. J’ai dû cependant montrer à Baber les pleins pouvoirs, signés de la main de Votre Seigneurie, qui me furent remis au moment de mon départ pour Bhagavapour, car ce gentleman voulait être certain d’obtenir sa