rowlinson. Sous le nom du docteur Scipio Ruskaert, de l’Université d’Iéna, j’ai pénétré sans peine auprès du capitaine Corcoran, qui m’a reçu d’abord avec défiance, je dois l’avouer ; mais bientôt cette défiance, qui paraît, du reste, fort étrangère à son caractère habituel, a fait place à des sentiments meilleurs. Quelle que soit sa pénétration, et je dois dire qu’elle dépasse tout ce qu’on peut imaginer, son insouciance et son intrépidité sont encore supérieures ; aussi n’ai-je rencontré aucun obstacle dans l’accomplissement de la mission dont Votre Seigneurie a bien voulu m’honorer.
« D’abord, il ne m’a pas été difficile d’obtenir la confiance de la reine Sita. La photographie, tout à fait inconnue dans ce pays reculé, m’a servi de passe-port auprès de la fille d’Holkar, qui n’a pas résisté au plaisir de voir son image et celle de son fils, — un marmot de deux ans, — reproduites et tirées à vingt mille exemplaires. Dans tel cas donné, c’est un signalement tout trouvé. Pour cette raison, j’aurais vivement désiré joindre à ma collection le portrait du capitaine Corcoran ; mais il s’est toujours refusé à poser devant moi, et j’ai craint, en insistant trop, de faire naître ses soupçons.
« En revanche, aussitôt qu’il a connu la lettre de sir John Barrowlinson, il s’est empressé de