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dernes ; et si elle avait eu la parole, elle eût commandé la charge et donné l’exemple aussi bien que Murat et Blücher.

Que me reprochez-vous donc ? Sommes-nous si sûrs d’être supérieurs à tous les autres êtres de la création, que nulle histoire ne nous plaise, excepté la nôtre ?

Oui, je préfère le tigre à l’homme. Le tigre est beau, il est fort ; il n’est pas intempérant ou dissolu, il a peu d’amis, mais il les choisit avec soin et ne s’expose pas à les trahir ou à être trahi par eux ; il ne flatte personne ; il aime la solitude, comme tous les philosophes illustres ; il a horreur de l’esclavage pour lui-même et n’a jamais réduit personne en servitude : — enfin, c’est l’une des plus nobles créatures de Dieu.

De quel homme, si ce n’est de mon lecteur, pourrait-on faire le même éloge ?