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les vallées de la Nerbuddah et du Godavéry, à la recherche du fameux Gouroukaramta.


LE MAHARAJAH CORCORAN ler,
À M. le Président de l’Académie des sciences (de Lyon.)
Bhagavapour, le 11 octobre 1858.
L’an deuxième de notre règne et le quatre cent trente-trois mil sept cent dix-neuvième de la huitième incarnation de Vichnou
« Monsieur,

« Je prie l’illustre Académie d’excuser le retard que j’ai mis à lui communiquer le résultat des recherches qu’elle a bien voulu me confier. Le Gouroukaramta est enfin retrouvé, et j’ai le plaisir de vous envoyer aujourd’hui une copie exacte de ce fameux manuscrit dont l’existence, au dire des plus savants brahmines, remonte à vingt-cinq mille ans avant l’ère chrétienne. Pour moi, sans vouloir imposer au public mon propre sentiment, j’ai de fortes raisons de croire qu’il est antérieur de huit cents ans au déluge et qu’il fut déposé par Noé, dans son tiroir, au moment où le saint patriarche emballait à la hâte, dans l’Arche, ses habits, sa femme, ses fils, ses filles et un couple de tous les animaux qui vivaient en ce temps-là sur la terre.