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mille roupies, puis gronda sévèrement Scindiah, qui paraissait enchanté de sa belle action. Sougriva secoua lentement la tête.

« Madame, dit-il, Scindiah n’a jamais fait de mal à personne, et il se connaît en physionomie. Si le visage de cet étranger lui déplaît, il doit avoir ses raisons pour cela. Dieu veuille que nous n’ayons pas à nous repentir d’avoir reçu chez nous cet Allemand ! Au reste, il faut attendre le retour du maharajah. »

Ce retour ne tarda guère. Cinq jours plus tard, Corcoran entra dans le palais et reçut dans ses bras sa femme et son fils.

Le petit Rama grimpa, suivant son habitude, le long de son père, atteignit sans effort la ceinture, et se plaça enfin jambe de-ci, jambe de-là sur le cou du capitaine, d’où, comme du haut d’un trône, il dominait tous les assistants.

« Papa, demanda-t-il, as-tu vu mon portrait ?

— Quel portrait ? dit Corcoran étonné.

— Le mien et celui de maman. Tu verras comme Scindiah est beau de profil.

— Où donc est le peintre ? demanda Corcoran.

— Cher seigneur, interrompit Sita, c’est un étranger qui est venu en ton absence, et nous a offert ses services. »

Le maharajah fronça légèrement les sourcils