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monts Vindhya. J’ai été attiré ici par la grande réputation de science et de générosité de l’illustre maharajah Corcoran, votre époux. Sa gloire et son génie sont déjà si connus, que… »

L’étranger avait trouvé le côté faible de Sita. Cette femme admirable, et presque unique en son genre, ne pouvait pas entendre de flatterie plus douce que l’éloge de son mari. L’Allemand lui parut aussitôt le meilleur et le plus sincère des hommes. Il admirait Corcoran ; n’était-ce pas assez pour mériter toute confiance ?

Après beaucoup de questions sur l’Europe en général, et sur l’Allemagne et la France en particulier :

« On m’assure, dit Sita, que vous êtes photographe. Qu’est-ce que cela ? »

L’Allemand le lui expliqua, et dit qu’il s’entendait fort bien à faire des portraits.

Autre piège où Sita devait tout naturellement tomber. Quelle femme résiste au plaisir de voir sa propre image et de contempler sa beauté ? Et, d’ailleurs, quel plaisir d’offrir à Corcoran, dès son retour, son portrait et celui de Rama !

En un clin d’œil, l’Allemand dispose ses instruments, sa chambre noire et ses plaques, Sita prit Rama dans ses bras, quoiqu’il se débattît de toutes ses forces, et l’opération commença.

Tout réussit à merveille, et Sita, enchantée du