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bien. Baisse la tête maintenant. Je veux descendre tout seul. »

Et s’accrochant des pieds et des mains aux longues défenses d’ivoire de l’éléphant, il se laissait glisser doucement jusqu’à terre.

Pendant ces jeux et ces rires, on annonça Sougriva.

« Madame, dit-il à Sita, un étranger d’Europe vient de se présenter au palais. Il se dit Allemand, savant, photographe, et il porte lunettes. Que faut-il en faire ? Mon avis est de le renvoyer ou de le pendre. Il a plus l’air d’un espion que d’un honnête homme.

— Mes ancêtres, dit Sita, n’ont jamais refusé l’hospitalité à personne. Amenez-moi cet étranger. »

L’Allemand fut introduit dans le parc. C’était un homme de haute taille, brun de visage et marqué de le petite vérole. Il avait des lunettes bleues, pour le garantir de la réverbération du soleil sur le sable, disait-il.

« Soyez le bienvenu, dit Sita. Qui êtes-vous ?

— Madame, répondit l’Allemand, qui parlait assez purement l’hindoustani, je m’appelle Scipio Ruskaert, je suis docteur de l’université d’Iéna, et chargé par la Société géographique de Berlin de faire des études et d’écrire un mémoire sur la composition géologique, la flore et la faune des