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son jeu, ne s’attendait pas à livrer un nouveau combat.

Mal lui en prit, car Louison, qui de la fenêtre guettait l’arrivée du tigre, ne l’eut pas plus tôt aperçu qu’elle se prépara de nouveau à le rejoindre.

Elle lui donna du regard le signal de l’attaque et tandis que Scindiah, suivant sa tactique ordinaire, avançait sa trompe pour l’attraper au passage, il sentit tout à coup une douleur aiguë. Le tigre, profitant de ce que Scindiah avait le dos tourné, s’était élancé sur lui sans être vu, et il lui déchirait la queue avec ses griffes. Scindiah se retourna et voulut saisir son ennemi avec sa trompe ; mais Louison, plus prompte que la pensée, profitant de l’occasion, sauta légèrement sur son dos, de là à terre et prit la fuite. Le grand tigre, content d’avoir fait diversion, et délivré sa sœur, ne se soucia plus de la queue de l’éléphant et, ne pensant plus qu’à éviter sa trompe, s’empressa d’imiter l’exemple de Louison.

Déjà tous deux avaient gagné le mur du parc et allaient sauter de l’autre côté, quand Scindiah, honteux d’avoir été trompé, et trop lourd pour rattraper les fugitifs, saisit avec sa trompe une grosse pierre et la lança sur le tigre avec une telle roideur, que s’il l’avait atteint dans le flanc il l’aurait écrasé comme un raisin. Heureusement,