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« Nous allons recommencer la bataille. Je jure par le resplendissant Indra, que le premier qui prendra la fuite sera fusillé.

« Je jure aussi que tout officier ou soldat qui aura pris de sa main un drapeau ou un canon sera fait zémindar dès ce soir, et recevra cent mille roupies.

« Pour moi, couvert de la protection toute-puissante de Siva, j’entrerai parmi les barbares comme la faux dans les rizières, et je répandrai sur eux la terreur et la mort. »

On cria de toutes parts :

« Vive le maharajah ! »

Et l’on se crut sûr de vaincre.

Vers huit heures du matin, on aperçut l’avant-garde de l’armée anglaise qui avançait en bon ordre. Corcoran parcourut au galop les rangs des Mahrattes.

« Que chacun de vous fasse son devoir, dit-il, et je réponds de tout. »

Les Anglais s’avançaient en bon ordre, mais sur un terrain désavantageux. À droite et à gauche de la grande route s’étendaient de vastes marais. Corcoran, qui avait d’avance étudié le champ de bataille, profita de cette disposition du terrain.

Son artillerie enfilait la chaussée. Derrière l’artillerie, on apercevait une nombreuse infanterie destinée à la soutenir.