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Tout à coup il entendit des cris et une décharge de coups de fusil dans l’intérieur de son propre camp.

C’était Corcoran qui forçait la ligne de blocus formée par les Anglais autour du palanquin de Sita.

En un clin d’œil il sauta sur un cheval sans maître, se plaça dans une sorte de carré formé par Louison, Garamagrif, le petit Moustache et Scindiah, et rompit le cordon des gardes du camp.

Corcoran aurait bien voulu rentrer dans le camp mahratte ; mais il fallait franchir, sous le feu de l’armée anglaise, une plaine d’un quart de lieue, et le précieux bagage qu’il traînait à sa suite ne pouvait pas, comme lui, s’exposer de gaieté de cœur aux balles et aux boulets.

Il le sentit, et, apercevant à quelque distance un rocher isolé où l’on montait par une pente douce, il y courut avec sa petite caravane.

L’ennemi allait s’élancer à sa poursuite ; mais Louison et Garamagrif, qui formaient l’arrière-garde, grincèrent des dents d’une façon si menaçante, que les Anglais attendirent les ordres de leur chef.

Barclay, en ce moment-là même, aperçut ce qui se passait et la fuite de Corcoran. Aussi sans se préoccuper de la poursuite des Mahrattes, mis en déroute au premier choc, il jugea que l’essentiel était