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diane réveilla tout le camp, et l’on aperçut alors les traces sanglantes du combat de la nuit.

Barclay, qui se doutait bien que le maharajah était, suivant sa coutume, à l’avant-garde, s’étonna que l’attaque n’eût pas été conduite avec plus de vigueur ; mais ce qui l’étonna encore davantage, ce fut un grand tumulte qui paraissait régner dans l’armée des Mahrattes, ordinairement silencieuse et bien disciplinée.

Il en eut bientôt l’explication. Un soldat mahratte déserta, courut au camp des Anglais, et leur annonça que Corcoran avait été tué pendant l’attaque de la nuit.

« Cette fois, pensa Barclay, je suis sûr de devenir lord, et mistress Barclay sera lady Andover. »

En même temps il donna ses ordres pour l’assaut.

Mais, au moment où la première colonne commençait l’attaque, un officier s’avança, chapeau bas, vers le général, et le prévint qu’on venait de retrouver le cheval mort de Corcoran, mais non le maharajah lui-même.

« Qu’importe, s’il est mort ? » dit Barclay.

Cependant, et par réflexion, il ordonna de doubler la garde qui veillait autour du palanquin de Sita, pour empêcher sa fuite. Puis il fit avancer la seconde colonne avec ordre de soutenir la première pendant l’assaut.