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rendu la guerre inexpiable, car Corcoran ne pouvait plus pardonner, et Barclay n’était pas assez sûr de la victoire pour s’exposer à une chance si dangereuse.

Au « Qui vive ? » des sentinelles anglaises, Corcoran répondit par son cri de guerre : « En avant ! » et s’élança au grand trot dans le camp ennemi. Il apercevait de loin le masse énorme de Scindiah, qui se détachait sur la lumière projetée par les feux du bivouac. Il jugea, et avec raison, que Sita devait être là, et il y courut.

Ses cavaliers le suivirent d’abord avec assez de résolution ; mais les Anglais ayant fait une décharge générale qui abattit une cinquantaine d’hommes et de chevaux, les Mahrattes, craignant mille pièges, commencèrent leur retraite et abandonnèrent leur chef.

Corcoran courait le plus grand danger. Son cheval venait de tomber, frappé d’une balle à la tempe. Le maharajah fut précipité à terre, et sa tête rencontra un piquet de bois qui servait à tendre la toile des tentes. Le choc fut si rude et si douloureux, qu’il s’évanouit.