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Cependant telle était la force d’âme du maharajah, qu’il ne perdit pas une minute à se plaindre du sort.

« D’où tiens-tu cette nouvelle ? demanda-t-il à Baber.

— Hélas ! seigneur maharajah, j’ai été témoin de tout. Vous étiez parti depuis une heure avec la cavalerie. La reine, justement impatiente de vous revoir, sortit du camp pour aller à votre rencontre. Malheureusement, nous tombâmes dans un parti de cavalerie anglaise. Notre escorte prit la fuite. Alors je me glissai comme je pus entre les jambes des chevaux et je revins ici sous une pluie de balles. »

Corcoran réfléchit un instant.

« Qu’est devenue Louison ? demanda-t-il.

— Seigneur, Louison, Garamagrif et Scindiah n’ont pas quitté un instant Sa Gracieuse Majesté.

— Si Louison est vivante, tout est sauvé. »

Cependant, avant d’essayer de délivrer par la force sa femme et son fils, Corcoran écrivit et envoya par un parlementaire au général Barclay la lettre qui suit :

Au camp, devant Kharpour.
« Monsieur,

« Un gentleman anglais ne fait pas la guerre à des femmes et à des enfants. On me dit qu’un ha-