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Toujours pressé d’en finir avec Spalding pour revenir vers Barclay, il lança sa cavalerie sur toutes les routes, avec ordre de dépasser l’armée anglaise, d’amasser toutes sortes d’obstacles, pour lui rendre la fuite impossible, et de l’éloigner de la Nerbuddah pendant qu’il suivait Spalding de près avec son infanterie et la harcelait avec son artillerie légère.

Mais celui qui fuit la mort a toujours plus de chances d’échapper que son ennemi n’en a de la lui donner ; car l’un pense toujours à se sauver, tandis que l’autre ne pense pas toujours à le poursuivre.

C’est ce qui arriva dans le cas présent.

La cavalerie mahratte s’arrêta pour faire reposer ses chevaux, tandis que les Anglais marchèrent toute la nuit dans la direction de la Nerbuddah, où les attendait la flottille qui devait combiner ses opérations avec celles de l’armée.

Dès le lendemain, de bonne heure, Corcoran que la nécessité de tout ordonner et de tout exécuter par lui-même retardait souvent, reprit lui-même la poursuite, et courut sur les traces de l’ennemi.

Peine inutile. Spalding avait rejoint la flottille et l’embarquement commençait au moment où le maharajah recommença l’attaque. Les Anglais effrayés abandonnèrent sur le rivage un immense