Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, II.djvu/271

Cette page a été validée par deux contributeurs.

demanda-t-il. Il n’y a pas d’exemple d’un désastre pareil. »

Le lieutenant Churchill fit le récit de l’action.

« Au commencement, dit-il, les Mahrattes fuyaient devant nous comme une volée de perdreaux. Mais tout à coup le maharajah est arrivé…

— Le maharajah ! dit Spalding, toujours à cheval sur l’étiquette. Sachez, monsieur, que le gouvernement de la gracieuse reine Victoria n’a pas reconnu de maharajah dans le pays mahratte, et qu’il est, par conséquent, souverainement impropre d’appeler de ce nom un aventurier quelconque. »

Churchill baissa la tête, puis il acheva son récit.

Quand il fut terminé :

« Demain, dit Spalding, nous nous mettrons en marche à deux heures du matin. Nous rencontrerons l’ennemi à six, nous le battrons à sept, et nous reprendrons sur-le-champ le chemin de Bhagavapour. »

La nuit suivante, à l’heure indiquée, l’infanterie anglaise se remit en marche. Vingt cinq ou trente hussards, qui avaient à grand’peine conservé leurs chevaux, servaient d’éclaireurs.

Vers six heures du matin, on arriva à cinq cents pas environ de l’armée mahratte, dont une partie était rangée en bataille, et l’autre dispersée en tirailleurs.