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sur le dos de Garamagrif qui avait ressaisi Scindiah par l’oreille.

Garamagrif lâcha aussitôt son adversaire, et, poussant un rugissement, il regarda Corcoran avec des yeux pleins de fureur, comme s’il avait voulu le dévorer.

Mais le maharajah le regarda à son tour d’un air qui fit rentrer en terre le pauvre Garamagrif. Épuisé, couvert de sueur, tout sanglant, il vint se rouler sur le sol aux pieds de Corcoran.

Celui-ci chercha Louison, et s’il l’avait aperçue, il est probable qu’elle aurait eu, elle aussi, une petite conversation avec Sifflante ; mais elle avait eu le bonheur de voir venir Corcoran et l’esprit de sauter aussitôt à terre ; de sorte qu’elle s’avança d’un air modeste et doux, comme une jeune pensionnaire qui vient embrasser son papa au parloir.

Mais il lui jeta un regard sévère :

« À bas, Louison ! à bas ! Vous êtes indigne de ma confiance ! Comment ! je vous laisse la garde de mon royaume, de ma femme, de mon enfant, de mes trésors, de tout ce que j’ai de plus précieux au monde, et le premier usage que vous faites de votre liberté est d’étrangler Scindiah ! »

Louison, honteuse d’une réprimande si bien méritée, baissa les yeux.