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vers le ciel ; puis, avec la permission de Corcoran, il s’assit sur un tapis de Perse, attendant qu’on le questionnât.

« Eh bien, quelles nouvelles ? demanda Corcoran.

— Seigneur, répondit Sougriva, l’empire est tranquille. Voici les journaux anglais de Bombay. Ils disent de vous tout le mal possible.

— Bons Anglais ! Ils veulent me faire une réputation. Voyons le Bombay Times. »

Il déplia le journal et lut ce qui suit :

« Maintenant que la révolte des cipayes touche à sa fin, il serait peut-être temps de rétablir l’ordre dans le pays des Mahrattes et d’infliger à cet aventurier français le châtiment qu’il mérite.

« On nous apprend que ce vil chef de brigands, soutenu par une bande d’assassins de toutes les nations, l’écume de la terre habitable, commence à s’établir solidement à Bhagavapour et aux environs. Non content d’avoir, par un crime atroce, ôté son royaume et la vie au vieil Holkar, il a, dit-on, eu l’effronterie d’épouser sa fille Sita, la dernière descendante des plus anciens rois de l’Inde, et cette malheureuse femme, qui tremble de subir un jour le funeste sort de son père, est forcée de partager le trône avec le meurtrier d’Holkar. »