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ci, la place ne manquât pas. Si tu viens t’établir ici, nous ferons un parloir, car Alice, qui est Anglaise de la tête aux pieds, ne me pardonnerait pas d’introduire, même en son absence, un gentleman, fût-ce mon meilleur ami, dans sa chambre à coucher.

« De l’autre côté de la cuisine est la salle à manger. Vois ces dressoirs et ce buffet : ne dirait-on pas qu’ils ont été sculptés pour Catherine de Médicis par un artiste florentin ? Eh bien, ils n’ont coûté au révérend, mon prédécesseur, que la peine de les ramasser sur la plage. Ils proviennent de quelque navire inconnu qui les portait sans doute à Melbourne ou dans quelque autre ville australienne.

« Dans le pavillon de droite est ma bibliothèque. Viens voir cela. C’est un magnifique fouillis de volumes de tous les temps, de toutes les langues et de toutes les nations. Tu pourrais y faire, toi qui serais bibliophile si tu n’étais maharajah, des découvertes précieuses.

— Voyons cela, » dit Corcoran avec empressement.

La pièce qui servait de bibliothèque était de beaucoup la plus grande de toute la maison.

Cinquante mille volumes environ garnissaient les rayons de bois de chêne. Naturellement, ces livres de toute origine étaient écrits dans toutes