nou, le menton dans la main, les yeux fixés à l’horizon, il réfléchissait. Tout à coup il prit son parti.
« Délie-moi ce Baber, » dit-il.
Acajou hésita.
« Massa, dit-il, mauvais, délier Baber. Mauvais, très-mauvais. Chien galeux. Baber ! Baber poignarder Acajou, quand Acajou aura dos tourné.
— Obéis, dit le maharajah. Cela t’apprendra à ne plus recueillir les chiens galeux dans ta Frégate et à ne plus chercher des joujoux pour monsieur Zozo. »
Acajou obéit. Baber, délié, se jeta aussitôt aux pieds de Corcoran. Le maharajah le regarda d’un air sévère.
« Ce qu’Acajou vient de dire est-il vrai ? » demande-t-il.
Baber, qui n’avait pas compris un mot du récit d’Acajou, raconta de la même façon que le nègre ce qui était arrivé.
« C’est bien, dit le maharajah. Si je te dépose à terre, quel métier vas-tu faire pour vivre ?
— Seigneur, répliqua Baber sans s’émouvoir, quel métier pourrais-je faire, excepté celui que j’ai déjà fait ?
— C’est-à-dire que tu vas encore attendre les voyageurs au coin des bois. »
Baber fit un signe affirmatif.