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Baber, qui l’observait, lança tout à coup le nœud coulant sur le malheureux Doubleface, puis tirant brusquement la corde à lui, il lui causa une si vive douleur, que l’Anglais lâcha prise et resta suspendu en l’air et étranglé.

Ce fut la fin du combat. Tout le peuple de Bhagavapour battit des mains à ce trait d’adresses et de sang-froid, et Baber, triomphant, traîna son ennemi autour de l’enceinte, comme Achille avait traîné Hector autour des remparts de Troie.

« C’est bien, dit Corcoran. Tu vas avoir ta grâce, ami Baber. Et maintenant, Sougriva, fais enterrer ce pauvre Doubleface. De son vivant, c’était un misérable traître, un espion, le rebut de l’espèce humaine. Il est mort, paix à ses cendres ! »

Puis il rentra dans son palais, suivi des acclamations du peuple de Bhagavapour, qui admirait sa justice et sa clémence.

Là, sans délai, il écrivit la dépêche suivante :


À lord Henri Braddock, gouverneur général de l’Indoustan, à Calcutta.

Bhagavapour, 16 février 1860

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« Mylord,

« Les relations de bon voisinage et d’amitié qui ont toujours subsisté et qui, je l’espère, subsiste-