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paraissait pas en souffrir ; mais Doubleface ruisselait de sueur. Évidemment, si le combat se prolongeait encore pendant un quart d’heure, il était certain de sa défaite. Il résolut donc de faire un effort suprême.

« Lâche coquin ! cria-t-il, tu n’oses pas m’attendre ! »

Mais cette insulte ne parut pas émouvoir beaucoup Baber.

« Qui t’empêche de courir ? » répliqua-t-il.

Au même instant, Doubleface s’élança le sabre nu, l’accula, par deux ou trois feintes bien ménagées, dans un coin de l’enceinte et lui assena un tel coup de sabre, que tous les spectateurs crurent que la dernière heure de l’Indou avait sonné.

Mais le jongleur était déjà hors d’atteinte ; avec la prestesse et l’agilité d’un singe, il avait grimpé le long d’un des poteaux de l’enceinte et, assis à son sommet, regardait tranquillement son adversaire.

Tous les spectateurs applaudirent à ce brillant tour de force. Doubleface, irrité et pressé de décider l’affaire, essaya d’imiter et de poursuivre Baber.

Il prit donc son sabre avec les dents et commença à grimper lui-même le long du poteau.

Mais cette idée lui fut fatale.