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« Eh bien, seigneur maharajah, que vous disais-je ? s’écria Sougriva. Ce papier a dû être jeté derrière un buisson de la route au moment où Louison arrêtait cet homme, et Moustache, qui suivait sa mère, l’a ramassé en jouant.

— Voilà qui est étrange ! » s’écria Corcoran.

Il regarda la signature : — Doubleface (alias Ruskaërt) — et le docteur, qui avait reconnu sa lettre, réfléchit un instant, et commença sa lecture. C’était la lettre dont nous avons donné plus haut le texte.

Pendant cette lecture, Doubleface pâlissait à vue d’œil.

Quand elle fut terminée, Corcoran dit :

« Mettez-lui les fers aux pieds et aux mains. Jetez-le dans le premier cachot venu. Pour le reste, qu’il attende.

— Que faut-il faire du messager ? demanda Sougriva.

— C’est toi qui es ce fameux Baber dont il parle ? demanda Corcoran.

— Eh bien oui, seigneur, répondit effrontément le prisonnier, je suis Baber. Mais souvenez-vous que le lion généreux ne doit pas écraser la fourmi parce qu’elle l’a piqué au talon. Si vous daignez me faire grâce, je puis vous servir.

— C’est bien, dit Corcoran. Tu peux trahir en-