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tuer tout de suite, elle le déposa à demi évanoui aux pieds du capitaine.

« C’est bien, mon enfant, dit affectueusement Corcoran… Je te donnerai du sucre à souper… Ali, désarme-moi ce vieux coquin et garde-le prisonnier, pendant que je vais parler à ces imbéciles. »

Puis, s’avançant, cravache en main, à cinq pas du premier rang des cipayes, dont les fusils étaient chargés et prêts à faire feu :

« Est-il quelqu’un de vous, dit-il, qui veuille être pendu, ou empalé, ou décapité, ou écorché vif, ou livré à Louison… Personne ne répond ? »

En effet, la frayeur était générale. La seule vue du capitaine, qui semblait tomber du ciel, étonnait les superstitieux Indous. Les griffes et les dents de Louison les effrayaient encore davantage. Et enfin pourquoi et pour qui se révolter, Rao étant aux mains d’Holkar ?

Aussi tout le monde s’empressa de crier « Vive le prince Holkar ! »

« C’est bien ! dit Corcoran. Je vois que vous êtes restés fidèles à votre prince légitime… Maintenant désarmez-moi les trois colonels, les trois lieutenants colonels et les trois majors…

— C’est bien… attachez-leur les pieds et les mains et couchez-les sur ce pavé… C’est parfait… Et vous, mes enfants, retournez tranquillement